Couché sur le sol, mon corps s’étend
L’émotion coule, tout doucement.
Tête contre terre, je t’entends,
Plus proche à chaque battement.
Les yeux mi-clos, lourds de cette vie
Dont le meilleur n’est jamais venu,
Je vois s’évaporer mon envie,
D’attendre ce futur défendu.
Si seule, dans ce monde en couleurs,
Les arcs sont en ciel, pas en mon cœur.
Mon âme a peur, mon corps soupire,
J’aimerais ne plus te ressentir.
Là, je souris à la tristesse,
Séchant mon être de tes larmes.
Oui je souris à la tristesse,
Sereine, j’ai rendu les armes.
Couché sur le sol, mon corps s’étend
L’émotion coule, passionnément.
Tête contre terre, vient le temps,
De cet ultime battement.